mardi 31 mars 2009

Actualité FAC Avignon


Action commune de la maternelle à l’université partout en France pour le jeudi 2 avril.

A Avignon :
17 h : Audience d’une délégation à l’IA
18 h : Chaîne Humaine sur le Pont de l’Europe avec distribution de tracts
19h30 : Apéro festif place de l’Horloge

Actions menées par la fac d'avignon la semaine dernière : Enterrement de l’école pour tous,
le comité de mobilisation de l’université d’Avignon, a enterré symboliquement le service public d’éducation nationale. Un article d’Avignews ici et des images en pagaille ici.

Soyons avec la fac Jeudi 18H pont de l'Europe pour défendre nos revendications, il serait bien que l'IUFM y soit présent en plus on aime les farandoles :) !!

Certaines universités mettent en place des masters "Enseignement" dès 2009

L'enseignement catholique propose déjà ses masters

Alors que la bataille universitaire contre la remontée des masters de formation des enseignants fait rage, l'enseignement catholique propose déjà en ligne 7 masters "spécifiques" pour la formation des enseignants.

"Les universités catholiques", lit-on sur le site "Devenir enseignant", "ont toutes opté pour cette deuxième formule". Il s'agit de masters pluridisciplinaires « métiers de l’éducation et de la formation » pour la préparation des concours de professeurs des écoles, de collège et lycée mais aussi d’autres métiers de l’éducation. "Sept masters pluridisciplinaires « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » ouvrent donc à la rentrée 2009. Ce sont des diplômes d’Etat. Ils sont proposés par ces universités, en partenariat avec les centres de formation de l’enseignement catholique".

Alors que des boucliers se sont levés dans toutes les universités,
qui aurait pensé que le gouvernement trouverait son meilleur soutien dans l'Eglise ?

Des enseignants de la République, garante de la LAÏCITÉ, qui seront formés au sein de l'université catholique ?!
Voilà le genre de dérives que la suppression des IUFM développera...


extrait du café pédagogique l'expresso du 31 mars 2009

lundi 30 mars 2009

Le Café péda s'exprime sur le maintien des IUFM

Dossier du Café Pédagogique du 30 MARS :
les IUFM pourront inscrire les étudiants

Les IUFM, leurs antennes départementales et leur réseau d’enseignants-formateurs continueront de pouvoir inscrire les étudiants en M1. Après les annonces faites au lendemain de la manifestation du 19 mars (maintien des concours sous leur forme actuelle en 2010, première année de titularisation comprenant un tiers de formation…), celles de vendredi dernier sonnent comme un nouveau recul des ministres concernés (V. Pécresse et X. Darcos) sur la question de la formation.
Recul stratégique pour faire éclater un front de contestation qui continue d’être une aiguille plantée dans la communication gouvernementale, ou défaite réelle ?
Il est encore trop tôt pour juger, tant les incertitudes sont nombreuses : la « transition » de l’année 2009-1010 permettra-t-elle réellement aux IUFM, désormais intégrées dans les universités, de se construire un avenir pérenne ?
Recul stratégique ou défaite ?
Le ministre termine lundi 30 mars un cycle de rencontres « bilatérales » avec les syndicats, à la suite desquelles il publiera un communiqué. Mais la FSU a allumé une mèche qui a fait tourner les mails des profs et des étudiants d’IUFM dès vendredi : l’inscription possible des étudiants dans les IUFM, la promesse de sauvegarder les centres départementaux est une réussite indéniable, à porter au crédit de la mobilisation, au premier rang de laquelle la coordination menée par A. Ouzoulias, S. Plane et C. Pontais a permis de trouver des débouchés aux expressions « spontanées » nées dans les IUFM, reprises ensuite par les syndicats, avec des écarts de mobilisation importants selon les régions. Aujourd'hui, leur "Coordination nationale formation des enseignants" réclame toujours le retrait de la réforme et la convocation d’États Généraux; La FSU et le SGEN-CFDT, reçus en fin de semaine, y voient un recul sous la pression de la mobilisation : Gilles Moindrot, pour le SNUipp, estime que les engagements ministériels permettent de maintenir le potentiel de formation des IUFM.
Même avis au SGEN ou T. Cadart estime qu’un dialogue serein va maintenant pouvoir s’engager pour les parcours « définitifs » qui commenceront à partir de 2011. Le SE-UNSA, qui est reçu lundi matin, craint que les IUFM « se replient sur la formation des professeurs d’école », celle des enseignants du second degré étant « atomisée » dans les parcours universitaires disciplinaires.
Premier et second degré, deux métiers opposés ?
Derrière ces deux visions qui pourraient paraître opposées, une réalité qui semble se dessiner : la très virtuelle « unification » des filières de formation des enseignants, de la maternelle au lycée, dont rêvait l’IUFM a sa création, semble de plus en plus condamnée à rester un mythe. Si on accepte l’idée que des enseignants des écoles puissent recevoir une formation comportant un volant important de « professionnel», pas sûr qu'elle fasse consensus dans le second degré.
Pour Christian Chevallier, du SE-UNSA, « considérer que pour les enseigants du second degré la formation disciplinaire est le coeur de la formation constituerait un recul historique et un non sens au regard du socle commun de la scolarité obligatoire ». Réclamant un recrutement à la licence, suivi d’une formation professionnelle de deux ans en alternance, son organisation s’oppose aux thèses du SNES, syndicat majoritaire, dont le récent congrès de Perpignan réclame pour les enseignants du second degré un recrutement à l’issue de masters disciplinaires, avant deux années de formations en alternance.
Le SNES refuse la référence aux « 10 compétences de l’enseignant », pierre angulaire de l’actuel cahier des charges de la formation : « Il multiplie les pressions inutiles et les évaluations sur les stagiaires ». Pour ce syndicat, «l’accès aux métiers de l’enseignement et de l’éducation doit rester possible quel que soit le cursus des candidats aux concours. Il n’est donc pas question de créer de filière enfermant les étudiants ». Le syndicat est cependant favorable à des modules de professionnalisation dans les formations universitaires, assorties d’aides et de pré-recrutement.
Dilemme du verre à moitié plein
Soucieux de désamorcer une tension universitaire qui reste pour lui préoccupante, il semble que l’Elysée et X. Darcos soient prêts à sortir d’un conflit dangereux en donnant des gages aux syndicats majoritaires : dans le premier degré, l’essentiel est de sauver le potentiel de formation des départements, des maîtres-formateurs et de la formation continue sur le temps de travail. Les propositions actuelles pourraient permettre d’imaginer une solution que les préserve pour l’avenir, même si les négociations sur les moyens de formation risquent d’être âpres. Pour le second degré, à l’inverse, le maintien de l’essentiel de la formation dans le cadre disciplinaire des UFR ne semble choquer que les partisans d’une « professionnalisation » fortement renforcée dans la formation initiale des professeurs.
La nouvelle situation va donc poser un problème difficile aux IUFM et aux universités, qui bloquent majoritairement les « maquettes » de formation, indispensables pour faire agréer par le ministère les masters proposés par les universités : sans celles-ci, pas de formation possible en IUFM, au moins pour les professeurs d’école. Réponse dans quelques jours avec l’analyse que vont faire les personnels engagés dans l’action dans les IUFM et dans les universités, mais aussi avec le positionnement définitif des syndicats et des fédérations syndicales. Ca risque de batailler encore ferme dans les listes de diffusion des uns et des autres….

samedi 28 mars 2009

Maintien des inscriptions en IUFM pour 2009-2010

Formation des enseignants : maintien des inscriptions en IUFM en 2009-2010
Dépêche AFP, Vendredi 27 mars 2009

Les étudiants qui entendent préparer les concours d’enseignants en 2009-2010 pourront s’inscrire pour cela en première année d’IUFM, comme actuellement, a annoncé la FSU à l’issue d’une rencontre au ministère de l’Education nationale avec Xavier Darcos et Valérie Pécresse.
En outre, cette première année d’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) permettra d’avoir une équivalence en master 1 (M1), a précisé à la presse vendredi le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri.
"Pour l’année 2009-2010, il y aura le maintien des inscriptions en IUFM, il y aura le maintien de la même formation, avec un système qui, par convention, permettra que l’année en IUFM soit validée comme un M1", a-t-il déclaré.
Les étudiants voulant enseigner dans les écoles, en collèges ou lycées, auront aussi le choix de s’inscrire directement en master 1 à l’université, avec possibilité de passer le concours.
"Pour pouvoir se présenter aux concours de la session 2010, les étudiants devront au moins être inscrits en M1. Et pour l’année de transition 2009-2010, l’inscription en IUFM vaudra inscription en M1 par convention avec les universités", a confirmé le ministère de l’Education, interrogé par l’AFP

Autres engagements obtenus, selon Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire : les ministres ont fait part de leur "volonté très forte de maintenir les moyens affectés à la formation et à la préparation des maîtres en IUFM, ainsi que l’ensemble des antennes départementales" de ces instituts.
"Pour 2011", année où doit s’appliquer l’ensemble de cette réforme de la formation des enseignants, "on a listé les points sur lesquels on allait pouvoir négocier. D’une certaine manière, cette liste correspond à une forme de remise à plat du dispositif tel qu’il était envisagé", a dit M. Aschieri.
"On a une série de mesures sur lesquelles les ministres reculent, sous la pression de la mobilisation, tant mieux", a commenté M. Moindrot.
Selon la FSU, les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur se sont engagés à mettre ces points par écrit à l’issue des discussions avec l’ensemble des syndicats, qui se déroulent jusqu’à lundi.
Pour autant, la FSU a encore de "grandes inquiétudes" sur la façon dont seront organisés les stages en responsabilité en master 2, notamment.
"Aujourd’hui, on a maintenu, pour 2009-2010, l’apparail de formation tel qu’il existait, c’est important", a affirmé le secrétaire général du Sgen-CFDT Thierry Cadart, à l’issue de sa rencontre avec les deux ministres.
Le gouvernement "a sagement repoussé tout ce qui était impossible à mettre en place ou tout ce qui allait avoir un effet dommageable sur la formation", s’est-il félicité.
Sur la suite de la réforme, "nous avons obtenu que l’on discute dans des groupes de travail", en plus de la commission de suivi qui doit être installée, a-t-il dit.

jeudi 26 mars 2009

A la fac d'Avignon ...

La Provence :

Avignon : 4 amphis pleins à craquer votent le filtrage total

Publié le jeudi 26 mars 2009

Étudiants et profs ont décidé de maintenir un mouvement dur

Du jamais-vu à la fac d'Avignon lors d'un mouvement de grève. Les étudiants sont appelés à s'exprimer à bulletin secret sur la poursuite du mouvement.

De mémoire d'enseignant (enseignant gréviste, il faut le préciser), même lors du mouvement anti-CPE, jamais AG à la fac d'Avignon n'avait connu pareille affluence. Hier matin, à l'issue de - déjà - sept semaines de grève, les quatre amphithéâtres de l'Université d'Avignon ont fait le plein.
Il faut dire que le rendez-vous fixé hier avait son importance, s'agissant de savoir si le mouvement devait, ou non, se poursuivre et selon quelles modalités.
Dans un premier temps, et à l'issue d'un vote à main levée, une large majorité des personnes présentes dans les salles (étudiants mais également enseignants) se sont donc prononcées pour la continuité de la grève. Une première à la fac Dans la foulée, une seconde consultation, mais cette fois à bulletin secret, donnait une majorité de votants (794 bulletins) pour un "filtrage total", contre 663 pour un "filtrage partiel"(deux jours seulement dans la semaine). On s'arrête un instant sur la méthode retenue pour ce second vote. Car là encore, de mémoire d'étudiant, jamais vote à bulletin secret n'avait été pratiqué lors d'un mouvement de grève dans l'université d'Avignon.
C'est d'ailleurs un reproche que les grévistes ont souvent dû affronter. C'était donc, hier, une première à la fac d'Avignon, mise en oeuvre de façon à éviter que cette consultation ne soit l'objet de critiques évoquant de possibles manipulations. Ou encore que soient évoquées des pratiques antidémocratiques.
Quant aux urnes, qui faisaient leur apparition dans un tel cadre à l'université, elles avaient été prêtées par la mairie d'Avignon. Précision importante : même dans le cadre du filtrage total, les étudiants en classes "prépa" pourront passer les barrages.

mercredi 25 mars 2009

Canard enchainé du 25 mars


Dans l'édition du Canard enchainé du 25 mars, deuxième article où Sarkozy se livre ...

Communiqué de presse de la CD IUFM

Communiqué de presse Lundi 23 mars 2009
Mastérisation : sortir de la confusion et de l’incohérence (bis repetita)

La Conférence des directeurs d’IUFM ne cesse d’attirer l’attention sur le degré de confusion et
d’incohérence atteint par la réforme du recrutement et de la formation des enseignants à force d’ajouts et de rectifications successifs.

Les mesures concernant le caractère transitoire de l’année 2009-2010 ne font que rajouter un peu plus de confusion et d’incohérence :

- la juxtaposition de trois catégories d’étudiants qu’il faut désormais traiter de manière différente ;

- la nécessité de bricoler un dispositif à la hâte pour un nombre significatif d’étudiants, ceux qui
préparent les concours de professeur des écoles, des lycées professionnels, de conseiller principal
d’éducation ;

- l’obligation pour la plupart d’entrer dans la logique de préparation des actuels concours et de
s’inscrire simultanément dans des masters (quand ils existent) qui ont été construits dans une toute autre logique ;

- et, au bout du compte, la dévalorisation et la perte de crédibilité pour ces masters.

Il existe pourtant une solution simple, claire, cohérente, efficace et lisible.

Puisque l’on proroge officiellement les concours actuels, il suffit de proroger l’année qui les prépare et l’année de formation professionnelle en alternance qui les suit. Il y a là un dispositif qui, depuis une vingtaine d’années, a fait la preuve de sa cohérence et de son efficacité.
Il est alors très simple (moyennant le renforcement de la dimension recherche du mémoire de seconde année) de délivrer le diplôme ou le grade de master à tous ceux qui auront réussi ce parcours difficile et particulièrement sélectif.

Construire l’avenir
De plus, pour construire l’avenir, la Conférence des directeurs d’IUFM réitère sa proposition d’organiser des États Généraux de la formation des enseignants sous forme d’une consultation rigoureuse et démocratique de tous les acteurs de ce dossier.

Conférence des directeurs d'IUFM

Café pédagogique, 23 MARS


Formation des enseignants : Un recul et tout se complique…

L'annonce par X Darcos du maintien des concours habituels en 2010 est bien un recul. Mais est-ce compatible avec l'installation d'une nouvelle formation à ces concours ?
Dans une lettre adressée aux syndicats le 20 mars, Xavier Darcos annonce que "les concours seront maintenus dans leur état actuel pour la session 2010". Le ministre a entendu la revendication qui secoue les universités depuis 2 mois. Même recul sur la formation professionnelle des enseignants : "à partir de la rentrée 2010, une partie des obligations de service, de l'ordre d'un tiers, sera consacrée à une formation continuée renforcée permettant la mise en place d'un tutorat et de retours réguliers en formation universitaire à visée disciplinaire ou professionnelle". Par ailleurs le ministre accorde que pourront s'inscrire aux concours 2010 les étudiants déjà titulaires d'un master ou inscrits en M2 et, à titre exceptionnel, "les candidats présents aux épreuves d'admissibilité de la session 2009" ainsi que "les étudiants inscrits en M1 à la rentrée 2009". Ces derniers devront obtenir leur M2 à l'issue de l'année 2010-2011 pour devenir fonctionnaires.

C'est dire qu'il règne un certain flou entre le maintien de concours qui n'évoquent pas la nécessité d'être en master pour y accéder et un texte qui parle de masterisation. Ce flou est d'autant plus grand que très peu d'universités ont défini un programme de master, la plupart refusant d'envoyer leurs maquettes. Enfin le texte ne mentionne nulle part les IUFM qui pourtant semblent les seuls aujourd'hui en état de proposer une formation effective à la rentrée…

Partant de là, le front anti-Darcos semble se briser. L'Autonome Sup voit dans le texte ministériel "le geste que la communauté universitaire attendait". La FSU parle d'un "infléchissement réel du dossier". "Pour l'horizon 2011", note la FSU, "le ministre semble travailler maintenant sur un dispositif beaucoup plus ouvert tant dans la conception de la formation des enseignants que dans l'articulation de celle-ci avec les concours, dont les modalités et la temporalité restent pour partie à construire". Mais le syndicat estime que "ces annonces restent insuffisantes sur d'autres points : décharge de service pour les stagiaires trop faible, absence de réels pré-recrutements, flou sur le contenu de la formation de l’année de stagiaire, absence de référence aux IUFM". Il appelle donc à "poursuivre la mobilisation notamment dans l’action du 24 mars".

Le Snuipp est déjà plus critique. "Le contenu des épreuves du concours de recrutement des professeurs des écoles étant maintenu, le SNUipp demande donc que la formation en IUFM seule formation existante pour les épreuves actuelles soit maintenue et que les étudiants puissent continuer de s’y inscrire. Il serait incohérent et aberrant de se priver de l’expérience des formateurs actuels et de ne pas utiliser le dispositif de stages existant. Le SNUipp demande que cette année de préparation soit reconnue comme première année de master". Le Snuipp évoque "un dispositif aussi précipité qu’aventureux qui comporte le risque d’une dégradation de la formation professionnelle des enseignants avec ses conséquences néfastes pour les élèves" et appelle aussi à la mobilisation le 24 mars.

Le Sgen-CFDT salue "des annonces importantes mais qui… ne lèvent pas toutes les incertitudes… Pour l'année qui vient, les étudiants actuellement en licence pourront être recrutés en 2010 par des concours ayant une forme maintenue. Pour le Sgen-CFDT, il va de soi que cette décision doit s'accompagner du maintien en l'état actuel des modalités et dispositifs de préparation à ces concours dans les IUFM et les autres composantes universitaires concernées, cette année de préparation devant être validée comme M1 moyennant des adaptations prenant en compte la dimension recherche". Le Sgen estime que "les jours qui viennent seront déterminants pour l'avenir des IUFM et de leurs personnels et plus largement de la formation initiale des enseignants".

Les critiques les plus dures viennent des coordinations. La Coordination nationale des universités parle de "manœuvre dilatoire" et "d'invraisemblable inconséquence". Elle demande le retrait de la réforme de la formation des enseignants. Sauvons l'Université souligne comme la Coordination de la formation des enseignants des incohérences du texte ministériel. " Autre casse-tête à venir pour les universités : pour la préparation des CAPES, il faudrait, si l’on suit la logique du ministre, assurer l’an prochain dans chaque discipline un M2 intégrant la préparation du concours ancien, un M1 intégrant la préparation du concours ancien et conduisant à un M2 sans préparation au concours, et un M1 sans préparation au concours, conduisant à un M2 avec préparation au concours nouveau… Et il en va exactement de même pour la préparation au professorat des écoles. On mesure l’opacité totale de l’offre de formation des universités l’an prochain !" La Coordination FDE estime que " ce maintien des concours dans leur forme actuelle est une concession, dont il faut se réjouir, mais qui aboutit à une absurdité : il est impossible de préparer aux concours dans leur forme actuelle dans le cadre d’un master professionnel adapté à la préparation de concours modifiés".

Interrogé par le Café, André Ouzoulias, professeur d'IUFM, reconnaît la concession ministérielle en ce qui concerne le concours mais assortie d'une "tromperie". " Comme le maintien des épreuves est assorti d'une modification des conditions d'inscription énoncée au § 8 (seuls pourront s'inscrire les étudiants disposant d'un master ou inscrits en M2), cette concession est sans aucune valeur. En changeant le niveau de recrutement dès la prochaine session, Xavier Darcos engage en effet le processus de mastérisation voulu par le gouvernement dès 2009-2010, processus dont nous avons dit que, tel qu'il est conçu, il conduirait à une grave détérioration de la formation des enseignants… Si les syndicats acceptaient la modification des critères d'inscription, le processus de mastérisation serait lancé, avec leur accord, dans des conditions d'improvisation inacceptables au regard des exigences d'une formation d'enseignant. Les risques les plus importants que nous avons pointés jusqu'ici ne seraient pas évités : mise en concurrence des universités, des départements et des IUFM, maintien d'une année de M2 avec des objectifs inconciliables (ECTS du master, mémoire de recherche, concours et, éventuellement stage !), une 5e année de formation qui n'est plus rémunérée, dissolution progressive des IUFM, de leur potentiel de compétences et de recherche".

Pour Jean-Louis Auduc, directeur-adjoint d'IUFM, également interrogé par le Café, "tout reste à faire… Trop tournés vers l’amont, c’est-à-dire vers la validation de savoirs universitaires, et peu vers l’aval, c’est- à-dire les compétences nécessaires à l’exercice du métier, ces concours doivent être modifiés dans l’avenir".

En attendant, la journée du 24 mars devrait d'un côté voir défiler des syndicats ayant des approches différentes, de l'autre côté des tractations se nouer pour sortir d'un imbroglio administratif et politique.

mardi 24 mars 2009

Etat général sur les mobilisations ' IUFM en colère ! '

En ce 24 mars, manifestons ...

à Aix : (source : un formateur de l'iufm d'Aix)
deux rendez-vous :
- 12 heures, site d'Aix, petit amphi, assemblée générale des formateurs et des élèves professeurs,
- 14 heures, devant le Rectorat, manifestation avec lancer de chaussures.

Le ministre de l'éducation nationale n'a pas bien compris ce qu'il devait changer dans sa réforme. Si nous voulons être entendus nous devons encore agir. Demain doit être une action réussie.
Pour défendre l'avenir de l'école pour tous et le métier d'enseignant soyez nombreux à vous rassembler devant le rectorat.
2 ou 3 heures de cours qui ne seront pas assurées ce n'est pas beaucoup par rapport à l'intérêt collectif. Venez avec vos stagiaires (PE2) et vos étudiants (PE1).


TOUS ENSEMBLE, MANIFESTONS
Aix : 14 h, Rectorat, lancer de chaussures
Grenoble : 11 h, campus St Martin d’Hères jusqu’au rectorat
Amiens : 11 h, gare d’Amiens pour prendre le train
Lille : 14 h 30, Porte de Parisde 12 h 13 en direction de Paris Paris : 14, Port Royal
Bordeaux : 14 h, pl. de la Victoire et 21 h, place de la Bourse
Poitiers : 14 h, départ université amphi Jpour une manif aux flambeaux avec rencontre à 21 h 30 sur le Pont de Pierre avec les enseignants du second degré
Reims : 10 h, place Drouet d’Erlon Rouen : 15 h 30, rectorat
Caen : 16 h 30, à Phénix
Rennes : 17 h 30, place de la Mairie
Clermont-Ferrand : 10 h, place Gergovia
Strasbourg : 15 h, parvis de la fac de droit
Dijon : rendez-vous à 14 h devant le rectorat et
Toulouse : 14 h, place du Capitole manif nocturne à 19 h 30 place de la Libération. ....

Bref de nombreux IUFM sont mobilisés, ce n'est pas la futile lettre de X.Darcos qui stoppera notre détermination
ON VEUT UN VRAI AVENIR POUR :
* LES FUTURS ENSEIGNANTS --> une formation spécifique au métier d'enseignement et non n'importe quel master,
* LES ENSEIGNANTS --> maintenir la formation continue et une équipe avec des collègues débutants formés
* ET LES ELEVES --> l'évolution du système éducatif est en emprise directe sur l'évolution de la société
alors LUTTONS TOUS ENSEMBLE

Xavier Darcos sur France Inter ...

Xavier Darcos répond aux questions de Nicolas Demorand, de Sonia Bouran, de Thomas Legrand et des auditeurs dans le 7/10 de France Inter le 24 mars

Sans commentaire... regardez :

http://www.dailymotion.com/video/x8rhqe_xavier-darcos-france-inter_news

http://www.dailymotion.com/video/x8rhzd_xavier-darcos-france-inter_news

  • Pour compléter:

Dépêche AFP

Recrutement des enseignants: épreuves "le plus tôt possible"

Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos a indiqué mardi sur France Inter qu'il souhaitait que les concours d'admissibilité de recrutement des enseignants se fassent "le plus tôt possible dans l'année" scolaire, dans le cadre de la réforme de la formation.

Cette réforme prévoit que les enseignants soient dorénavant formés à l'université et recrutés au niveau master (Bac+5), les concours se déroulant lors de leur deuxième année de master.

A la question de savoir comment les étudiants allaient pouvoir préparer la même année des concours et leur diplôme de master, le ministre a répondu: "nous allons faire passer les concours le plus tôt possible dans l'année, sans doute en octobre, de sorte qu'ils soient débarrassés des épreuves pratiques (...) et que ceux qui veulent faire des master de recherche puissent le faire tranquillement".

Le ministère a précisé à l'AFP que les concours 2010, qui eux restent inchangés, se dérouleraient en février comme actuellement (pour l'admissibilité). En revanche, pour les nouveaux concours, prévus à partir de la session 2011, des discussions sont en cours sur la date à laquelle pourront se tenir des épreuves d'admissibilité. Les épreuves d'admission resteront quant à elles, en avril-mai, a dit le ministère.

En outre, a indiqué, M. Darcos, les "étudiants qui voudraient poursuivre leur recherche" pourront "garder pendant un an le bénéfice du concours et le retrouver l'année d'après".

Sur cette réforme, le ministre a indiqué qu'il allait "finir de négocier dans la semaine avec Valérie Pécresse" la ministre de l'Enseignement supérieur.

Par ailleurs, le ministre a affirmé que "la revalorisation" des enseignants promise par le chef de l'Etat "serait pour la rentrée 2010".

  • Juste un commentaire, je ne résiste pas...

Sur France Inter à 9h Darcos annonce: "les concours 2010 auront lieu en Octobre 2009, avant de bafouiller "laisser moi le temps d'en discuter avec les syndicats"... Et hop 1h plus tard le ministère indique à l'AFP que le concours 2010 se dérouleront en février !

Et oui M. Darcos tout le monde s'y perd..

samedi 21 mars 2009

Réponse des syndicats à la lettre de Darcos

Communiqué de la FSU et de ses syndicats SNES, SNUIPP, SNESUP, SNEP, SNUEP, SNETAP
d'après le SNU-ipp
Formation et recrutement des enseignants : Des évolutions qui prennent en compte les mobilisations
La détermination des personnels des universités, de la recherche, du primaire et du secondaire, réaffichée par la participation massive aux grèves et manifestations du 19 mars, les prises de position fermes de la FSU « d’abandon du dispositif actuel et d’ouverture de négociations pour une autre réforme », de ses syndicats nationaux et d’autres organisations, semblent avoir des retombées sur les positions du gouvernement. Le ministre de l'Éducation Nationale, dans une adresse aux organisations syndicales, précise un certain nombre de points qui infléchissent sensiblement les projets connus jusqu'ici en matière de « mastérisation ».
Pour l'année universitaire 2009-2010, le maintien des concours dans leur forme actuelle, va permettre aux étudiants d'y voir plus clair et donne du temps pour construire un nouveau dispositif.
Les propositions nouvelles apportées sur les conditions d'inscription en formation et aux concours, la formation, les concours et les droits ouverts par la réussite ou la présence à ceux-ci, constituent des pistes de travail à approfondir.
Des éléments auront à être précisés (quid des candidats ayant déjà présenté un concours mais ne s’étant pas présenté en 2009 ? retombées sur le nombre de stagiaires enseignant à la rentée 2010 ? …)
Pour l'horizon 2011, le ministre semble travailler maintenant sur un dispositif beaucoup plus ouvert tant dans la conception de la formation des enseignants que dans l'articulation de celle-ci avec les concours, dont les modalités et la temporalité restent pour partie à construire. Le ministre reconnaît notamment qu'une formation est nécessaire après l'admission au concours, qu'elle ne peut se limiter à un simple compagnonnage et que les étudiants en master ne peuvent être utilisés comme des moyens de remplacement ou de compensation des décharges de directeur d’école. Il réaffirme que le recrutement des enseignants et CPE se fera par concours et annonce l'ouverture d'une réflexion sur les emplois réservés d'assistants d’éducation.
Par ailleurs, le ministre précise pour la première fois que la revalorisation devra concerner l'ensemble des personnels.
Toutefois, ces annonces restent insuffisantes sur d'autres points : décharge de service pour les stagiaires trop faible, absence de réels pré-recrutements, flou sur le contenu de la formation de l’année de stagiaire, absence de référence aux IUFM...
La FSU et ses syndicats entendent poursuivre la mobilisation notamment dans l’action du 24 mars et ils continueront à intervenir auprès des ministères pour faire prendre en compte leurs demandes pour la formation des maîtres, notamment :
  • Une année de stage, après le recrutement, qui soit une véritable année de formation en alternance et d’entrée progressive dans le métier, avec mi-temps en responsabilité et mi-temps en formation.
  • Des pré-recrutements qui permettent de prendre en compte l’allongement du nombre d’années d’études.
  • L’articulation master/concours. Une conception des masters à venir inscrivant ceux-ci dans les objectifs scientifiques et professionnels de ce niveau de formation.
  • Des stages avant le recrutement centrés sur la formation des candidats. La préservation du potentiel de formation des enseignants avec maintien d’IUFM rénovés adossés à la recherche en éducation.
  • Une programmation pluriannuelle des recrutements avec un nombre de postes correspondant aux besoins.
  • La mise en place de dispositifs particuliers pour permettre aux enseignements professionnels de bénéficier d’une augmentation du niveau de formation et d’un recrutement par concours national.

Les nouvelles propositions apparaissent comme un infléchissement réel du dossier. Elles devraient permettre d’engager des discussions sur une nouvelle formation des enseignants, ce qui nécessite l’ouverture de réelles négociations, associant les différents ministères concernés. La FSU et ses syndicats informeront les personnels et mèneront le débat avec eux pour prendre en compte leurs appréciations et propositions. Il est indispensable qu'au delà du dossier formation des maîtres, le gouvernement réponde à l'ensemble des revendications des personnels de l'Université et de la Recherche largement portées par les syndicats de la FSU concernés. Ceux-ci poursuivront les mobilisations pour ce faire et en particulier le 24 mars.

vendredi 20 mars 2009

Avancées sur la réforme... mais qui n'en sont pas !

Lettre de X.Darcos au lendemain de cette journée d'action interprofessionnelle
Un début !
Maintenant reste à définir la suite du mouvement !
Car pour ce qu'il en est du nombre de postes au concours 2009 on n'a pas gagné, la seule réplique de Darcos à ce sujet est que CRPE 2009 et CRPE 2010 offrirons sensiblement le même nombre de postes. (à la fin de sa lettre)
Venez tous en débattre lundi soir à la nuit des IUFM : 18h 30 site IUFM Avignon

Scoop,..... Victoire ? [1]

ACTUALITE : d'après l'iufm d'Aix-Marseille :

VOUS ETES CANDIDAT A UN CONCOURS 2009
Admis, admissible, non admis : et après ?


Vous êtes étudiant à l'IUFM Aix-Marseille en 2008/2009 et, dans le cadre du projet de nouveaux concours de recrutement de professeurs, vous vous questionnez sur la suite de cette année.
Actuellement, une large majorité des étudiantes et des étudiants inscrits en année de préparation à un concours ne disposent que d’une licence. Malheureusement, toutes et tous ne réussiront pas le concours et vous serez nombreux à vous poser la question de votre devenir une fois les résultats connus.
Des mesures transitoires sont mises en place pour être favorables aux étudiants qui ne seraient pas admis au concours en 2009 et qui ne remplissent pas les conditons requises par les changements.
Les préinscriptions pour la formation au métier de professeur des écoles pour la rentrée 2009/2010 sont ouvertes depuis le 10 mars, ATTENTION les préinscriptions sont réservées uniquement pour les étudiants NÉO qui n'ont jamais suivi une 1ère année de PE1.
(que faisons-nous alors ?)

Une campagne d'inscription pour les redoublements sera ouverte comme d'habitude entre mai et juin, c'est à ce moment là que vous devrez saisir une demande soit de redoublement, soit d'inscription en master si la réforme passe.
A ce sujet des mesures transitoires seront mises en place pour être favorable aux étudiants qui ne seraient pas admis au concours 2009.

Voici le schéma des études :
http://www.aix-mrs.iufm.fr/index.php?quoi=etu1


Il a été demandé à tous les enseignants de l’IUFM de rassembler des évaluations individuelles afin de constituer des dossiers permettant d’instruire des inscriptions directement en M2, en dispense d’un M1. Il serait souhaitable que nous arrivions à proposer cette solution au plus grand nombre d'étudiants non admissibles au concours 2009 mais, de la même manière que nous examinions les demandes de redoublement au cas par cas et que nous ne les acceptions pas toutes, il n’y aura aucune automaticité dans ce processus.

jeudi 19 mars 2009

Manif énorme

A la recherche d'articles ...

en voici un quoi non une vidéo sur avignews :
http://www.avignews.com/record-battu-pour-cette-manifestation-a-avignon-@/video.jspz?video=98102

je continue la pêche à l'info

mercredi 18 mars 2009

Notre action du mardi médiatisée
















Le dauphiné libéré, le 17 mars
ENSEIGNEMENT : Les étudiants de l'IUFM restent mobilisés contre la réforme Darcos
Au lieu de déjeuner, ils ont choisi de manifester. Hier à 13 heures, une centaine d'étudiants de l'IUFM (225 en 1ere année, 85 en seconde) sont venus protester contre la réforme Darcos.Devant l'hôtel de ville d'Avignon et les terrasses bien garnies de la place de l'Horloge, les futurs professeurs des écoles se sont livrés à une manifestation plutôt festive, chorégraphie et chansons à l'appui. Mais la bonne humeur n'empêche pas les revendications, à savoir le retrait de la réforme telle qu'elle est proposée par le ministre de l'Education nationale.
La professionalisation en question
Premier point d'achoppement: la masterisation. «On n'y est pas opposés sauf si, comme c'est le cas, la formation perd sa professionalisation» explique Claude Maurin, enseignant en mathématiques. Concrêtement, en première année, «on passe de trois stages de trois semaines à un seul».Autre motif de mobilisation: la réduction du nombre des postes. «A terme, le concours est amené à disparaître» dénoncent les manifestants qui refusent également la mise en place des EPE. «Les Etablissements publics d'éducation remplaceront les directeurs d'école. On ne parle plus que de rentabilité et d'économies ».A 13h30, les manifestants ont rejoint leurs salles de cours. Mais ils reviendront mardi prochain, à la même heure et au même endroit. Ils répondront aussi présents ce jeudi 19 mars à la journée de grève nationale.


AVIGNEWS, le 17 mars :

Les étudiants de l’IUFM restent mobilisés contre la réforme Darcos.Vêtus d’un gilet jaune, une grosse centaine d’étudiants de l’IUFM ont chanté, dansé, joué au volley durant une demi-heure place de l’Horloge hier, mardi. Leurs revendications contre la réforme Darcos n’ont pas changé : une formation de qualité et une revalorisation de leur métier. Cette action se veut ludique et démonstrative. Les cours ont repris pour ces futurs enseignants qui passe le concours en avril. Mais le combat continue.“Il n’y a pas eu de réel changement sur la réforme Darcos, on ne veut pas qu’elle passe en septembre”, explique Elise étudiante à l’IUFM. Alors, tous les mardis entre 12h et 14h, les futurs enseignants vont continuer ce genre d’actions dans les rues d’Avignon.

+ vidéo : http://www.avignews.com/article.jspz?article=14166

lundi 16 mars 2009

Compte rendu de la réunion du lundi 16 mars

Ordres du jour :
> Faire le point sur le mouvement à l'échelle locale et nationale
> Résumer le début du mouvement pour informer les PE2
> Manif de jeudi 19 mars ce doit être d'ampleur gigantesque


LE MOUVEMENT :
- 73 fac aujourd'hui sont mobilisées contre cette réforme
- Conférence des directeurs des IUFM, lettre ouverte pour critiquer la mastérisation + communiqué de presse de Darcos et Pécresse ( cf. voir article antérieur sur le blog)
- La rentrée de septembre prochain s'annonce être une année universitaire; structure et modalité d'évaluation change en cours d'année

- Seulement 3 maquettes sont remontées sur 83 fac. Report de dépôt de celle ci au 31 mars et par conséquent soumises à 15 jours de consultation.

- Le "nouveau système" tel qui l'est conçu par le gouvernement coûtera plus cher que le modèle actuel alors que un gain budgétaire est avncé comme argument par le gouvernement.

MANIFESTATION NATIONALE DU 19 MARS :
Il faut être nombreux, très nombreux et que l'on se fasse entendre, cette journée d'action nationale est très importante et peut être même décessive.
Certes les cours ne sont pas annulés mais il peut être envisageable que 2 étudiants par cours assurés aillent en cours et les autres récupèrent.
" Un cours ça se rattrappe, une manif manquée NON" déclare Mr Maurin, formateur à l'IUFM.

MANIFESTATION DU MARDI :
Dans un intervalle bref, les étudiants de l'IUFM doivent se montrer; si le mouvement diminue d'intensité : le gouvernement passera en force.
En ce qui concerne ce mardi, c'est à dire demain, rendez vous 12 h et départ pour la rue de la république et place de l'horloge où la presse nous attend.
Il faut être très nombreux pour manifester notre désaccord

"Il faut continuer la mobilisation pour pouvoir récolter les fruits de cette mobilisation. La somme d'un groupe est faite de l'union de la force des individus."
Toujours AG maintenue le MERCREDI à 13H en SALLE DE CONF pour mettre au point nos actions.

"Nuit des iufm " fixée au lundi 23 mars dès 18H30, un tableau a été mis en place pour savoir qui amène quoi pour organiser l'apéritif dinatoire.

Ce n'est pas qu"une histoire du concours, c'est une réforme de l'ensemble du système éducatif


Durant cette après-midi : des tracts à distribuer demain et jeudi pour informer les gens de la reforme et les inviter à la nuit des iufm ont été élaborés ainsi qu'une affiche qui sera donnée aux PE2 de sorte à diffuser l'info auprès des collègues enseignants mais aussi aux parents d'élèves de leur école.

PROCHAIN RDV : demain 12h dans le Hall, avec nos gilets jaunes

Continuons notre combat.

La pression monte en ce lundi 16 MARS

1° ) Les dix nouveaux commandements d'après le café pédagogique

Taille de police La réforme (ce mot a-t-il encore un sens ?) de la formation des enseignants, qui fait actuellement l’objet de vives critiques, n’est-elle qu’un moyen de faire des économies, ou vise-t-elle à transformer en profondeur la culture et les ambitions de l’école de la République ? Nombre de points de vue exprimés dans les colonnes du Café le pensent.Mais s’il fallait un signe de plus, un indice, le projet de texte régissant l’organisation de la formation, que le Café s’est procuré, l’indique dans d’un bref paragraphe, définissant le « métier d’enseignant » d’une manière radicalement différente de ce qui était énoncé dans les « dix compétences fondamentales pour le métier d’enseignant », publiées en 2006 par un ministère dont l’orientation politique était pourtant proche…
Qu’on en juge :
1« maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale »,
2« agir en fonctionnaire éthique et responsable »,
3« se former et innover » ne sont plus cités.
4« faire cours et faire apprendre » remplace « organiser le travail de la classe »,
5« individualiser son enseignement » remplace « prendre en compte la diversité des élèves »
6« évaluer les aptitudes » remplace « évaluer les élèves »
7« exiger des efforts et donner confiance »,
8« percevoir les talents »,
9« aider l’élève dans son projet d’orientation » viennent remplacer « travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l’Ecole ».Derrière les mots, toute une idéologie : celle de l’individualisme, des dons, du mérite. Le gouvernement pousse sa logique à l’extrême : le social n’existe plus, le collectif non plus.Ce texte est évidemment un épiphénomène, mais il en dit long sur ce qu’on veut faire à l’Ecole. C’est bien d’une révolution libérale qu’il est question. Rien d’étonnant, dans une telle perspective, que le ministre refuse d’entendre la question essentielle de l’articulation entre les phases de prise en main de la classe et le retour réflexif indispensable pour apprendre à faire son métier, comme le font les médecins ou les plombiers.


Pourtant, la question essentielle devrait être de construire une formation initiale permettant d’armer des jeunes enseignants à entrer dans un métier de plus en plus difficile :
- maîtriser les savoirs à enseigner, évidemment, mais aussi pouvoir commencer à comprendre les difficultés d’apprentissage des élèves, leurs différentes manières de vivre l’Ecole, l’irruption des difficultés sociales dans l’Ecole…
- apprendre à « faire classe » pour ne pas en rester à « faire cours », enchaîner les multiples micro-décisions qu’il faut prendre à chaud à tout moment de la journée, gérer sa propre activité sans trop s’user prématurément, gagner en sécurité personnelle…
travailler collectivement pour pouvoir ensemble s’attaquer aux difficultés du métier et à sa pénibilité, mesurer l’importance du travail d’équipe pour faire vivre l’école, assumer les relations avec les familles et les « partenaires » avec le recul nécessaire…On en est loin. Et une chose semble certaine : si dans les prochaines semaines ce projet reste en place, les élèves et les enseignants n’ont pas fini d’en payer le prix.M. Sapiès.


2°) Emmanuel Brassat de l'IUFM de Versailles

Je suis heureux et étonné de retrouver l'association Reconstruire l'école dans notre mouvement, dans la défense d'un enseignement public et démocratique.Je voudrais seulement rappeler à la mémoire commune que beaucoup de membres de cette association furent d'ardents partisans de la dénonciation des IUFM, de la thèse de la nocivité et de l'incurie de tout discours pédagogique. Thèse sur laquelle l'actuel gouvernement, croyant se rallier une partie de la gauche universitaire, a pu s'appuyer pour immoler nos établissements, comme l'avait fait Vichy avec les défuntes Ecoles Normales d'instituteurs et d'institutrices.Je sais que ce n'est pas la même chose que ce que fut le système des EN et ENS, et ce qu'aura été l'IUFM depuis 20 ans...Mais il ne faudrait pas oublier qu'il y avait, autour de la mise en place des ces établissements, justement, un enjeu de formation professionnelle des enseignants qui impliquait de se soucier de la réalité des pratiques pédagogiques.Un tel souci était d'ailleurs déjà celui du sociologue Bourdieu dans sa critique du système scolaire comme lieu de reproduction sociale inégalitaire, celui de concevoir une pédagogie objective émancipatrice. Qu'il ait été décliné de façon parfois médiocre, car trop éloigné d'une véritable rigueur scientifique, culturelle et philosophique, n'impliquait pas de vouloir le liquider. Qui désormais saura encore un peu sérieusement la musique et le dessin parmi les professeurs des écoles et le rôle éducatif de ces pratiques? Professeurs auxquels, par ailleurs, plus aucun inspecteur ne venait enseigner la juridiction de l'école depuis longtemps et qui voyaient le temps passé dans les classes durant leur formation diminuer chaque année...

Si ce n'est à devoir y être, dans les classes, pour seulement être évalué, surtout pour être évalué, toujours et encore évalué.L'évaluation de la maternelle à l'université, pour donner tort à L.Schwartz qui la réclamait en 1967, voilà ce qui compte...Qui saura encore sous peu qui furent Rollin, Comenius, Pestalozzi, Jullien, Froebel, Kergomard, Marion, Buisson,Cousinet, Decroly, Dewey, Démolins, Montessori, Aichorn, Freinet, et à quelle orientation pédagogique correspondait le plan Langevin-Wallon ?Qui saura encore que de 1945 à 1975, de nombreux enseignants du secondaire et leurs représentants se sont opposés, cela contre des gouvernements de droite et de gauche, à toute unification du primaire et du secondaire, à toute hypothèse d'un collège unique, n'ayant jamais connu le mouvement de l'Université nouvelle d'avant 1914...

Bref, il serait souhaitable que tous ceux qui ont participé, indirectement et directement au procès des IUFM, à leur remise en cause publique violente, puissent aujourd'hui expliquer de quelle nature est leur engagement dans, non pas seulement la défense des concours, des disciplines et de la fonction publique nationale d'enseignement, (c'est consensuel) mais également dans la conception que l'on a de ce qu'est l'enseignement et de ses modalités d'exercice, et pas seulement en séminaire doctoral à l'université ou dans les classes préparatoires.L' "Ecole" publique va encore, je crois, de la maternelle à l'université...Peut-être que l'invention pédagogique, le souci démocratique et la formation professionnelle des enseignants ont partie liée.A invoquer de grands slogans communs, dans l'urgence, on oublie que ce qui a contribué à affaiblir l'institution scolaire, ce n'est pas le puéricentrisme, mais plutôt l'absence d'ambition intellectuelle pratique de cette institution quant à ses méthodes d'enseignement et à sa vision des élèves, des étudiants, cela de la maternelle à l'université; hormis la volonté de préserver le circuit des élites (de plus en plus isolées) et les statuts (de plus en plus attaqués).

La Droite savait fort bien qu'il n'y avait pas de consensus réel dans, par exemple, la défense des programmes de l'école primaire, des Rased, des ZEP, et qu'il était donc facile de s'en prendre à la structure nodale du recrutement de la plus grande masse des enseignants, l' "IUFM", parce que personne ne savait plus véritablement quelle était sa place institutionnelle profonde, ni non plus encore la nature de sa nécessité fonctionnelle et politique.Je prends ainsi le risque de réveiller de forts méchants débats, mais n'ayant, pour ma part, jamais idéalisé les IUFM, je me crois autorisé à pouvoir et devoir les défendre.L'ignorance, la perte de mémoire, le dogmatisme, les conventions finalement apolitiques, voilà ce qui nuit aussi aux institutions publiques et à l'esprit démocratique.

Emmanuel Brassat.IUFM de Versailles.

Propos d'un député

Réponse de Marcel Rogemont, député d’Ille et Vilaine, à la lettre du Collectif National Formation des Enseignants

Réponse reçue le 13 mars au courriel envoyé le jour même. Tous les députés et sénateurs de la région
bretagne en ont été destinataires.

Cher Monsieur,
j’ai bien reçu votre courriel. Je l’ai lu avec attention.
Vous m’interpellez sur la mise en place de la mastérisation dans le cadre de la formation des maîtres.
Non content de supprimer 13 500 postes, le gouvernement UMP s’apprête à priver les futurs enseignants d’une réelle formation qui leur permettrait de faire convenablement leur métier.
Cette réforme de la formation des maîtres est injuste et inapplicable.

Injuste, parce qu’en repoussant d’un an l’entrée de jeunes dans la fonction publique, elle prive de nombreux étudiants d’une rémunération dont ils ont besoin pour faire leurs études.
Injuste, parce que toutes les universités n’offriront pas les masters exigés pour entrer dans l’enseignement, ce qui créera une inégalité entre les territoires.
Injuste, car de nombreux départements ruraux, vont voir leur antenne IUFM fermer, en raison de l’asphyxie financière imposée aux universités. Pourtant, il est nécessaire de rendre attrayant le métier de professeur des écoles en milieu rural – à moins que l’on ne ferme encore un peu plus d’écoles communales.
Injuste, parce que le gouvernement UMP sacrifie la formation professionnelle. En réduisant des deux tiers les stages de formation, il prend la responsabilité de laisser devant des élèves de jeunes enseignants qui ne maîtrisent pas le métier. Ce serait catastrophique pour les jeunes maîtres, mais aussi pour les élèves.
Enfin, cette réforme est inapplicable parce quune fois de plus, le gouvernement veut l’imposer sans concertation, à la va-vite.

Même si cependant le gouvernement semble reculer puisqu’il définit un nouveau calendrier qui verrait l’étalement de l’application cette réforme jusqu’en 2011. Il reconnaît par là-même les remarques formulées par les professionnels mais aussi par les élus du groupe socialiste de l’assemblée nationale auquel j’appartiens. On peut déplorer que le seul motif de la réforme pour le gouvernement est de racler les fonds de tiroir de l’État en diminuant encore de 20 000 le nombre des postes d’enseignant. C’est le plus important plan social qu’ait connu notre pays !
J’entends bien comprendre cette réforme à l’assemblée nationale telle qu’elle nous est présentée.
Je tenais à vous en informer.
Cordialement
Marcel ROGEMONT Député,Conseiller général


Ci joint la lettre du collectif national :
Lettre aux députés et sénateurs
Le 13 mars 2009
Monsieur,
Le gouvernement a engagé un processus de réforme de la formation des enseignants, dit de « mastérisation, qui a été ouvert par le Président de la République le 2 juin dernier. Or, pour toutes les parties prenantes (universités, désormais par la voix de la Conférence des Présidents, départements universitaires, IUFM, sociétés savantes, organisations syndicales et professionnelles, syndicats étudiants et fédérations de parents d’élèves…), s’il est normal de vouloir améliorer la formation des maîtres, le projet gouvernemental tourne le dos à cet objectif. Certains de ses défauts sont particulièrement pointés :
- L’année de formation en alternance après le concours est supprimée sans être compensée par une formation pré-professionnelle de qualité au cours de la licence et du master. Les lauréats du concours devront ainsi assurer immédiatement un plein temps, sans véritable préparation, ni accompagnement. Les difficultés des débutants déjà remarquées dans la formation actuelle, seront considérablement amplifiées.
- La place du concours de recrutement lors de l’année de mastèr 2 retarde de fait d’un an la première rémunération des étudiants, sans vraie compensation financière permettant à tous de faire des études dans de bonnes conditions. Aucune mesure sérieuse n’est prévue pour favoriser l’accès au métier des jeunes issus des milieux populaires.
- La deuxième année du master cumule différentes contraintes inconciliables : préparation à un concours difficile (d’autant que le nombre de postes baisse), formation à la recherche, formation professionnelle.- Les épreuves des concours ont été conçues sans concertation, dans la précipitation, avec comme seul objectif la réduction des coûts. Leur conception hybride ne permet de garantir ni les compétences professionnelles, ni les connaissances disciplinaires.
- L’absence de cadrage national et la mise en concurrence des universités va renforcer les inégalités entre les villes, les départements et les régions. De plus, l’existence des sites IUFM, généralement installés dans les locaux des anciennes écoles normales, est menacée dans les départements ruraux.
- Les possibilités de formation continue seront dramatiquement réduites dans le premier degré.
- Le gouvernement refuse, pour des raisons purement idéologiques, de concevoir la coordination et l’organisation interuniversitaires des formations par les IUFM (ou des institutions similaires intégrées aux universités), pour permettre une véritable mutualisation des forces, des connaissances et des possibilités de recherche.
Si le projet était maintenu en l’état, nous irions vers une grave et durable détérioration de la qualité du service public d’éducation, alors qu’au contraire, les instances européennes engagent les Etats à un investissement conséquent pour l’élévation de la qualité de la formation des enseignants.
De surcroît, alors que cette réforme rompt le lien organique entre la République, ses maîtres et son école, elle a été engagée en dénigrant toute notre histoire démocratique, elle n’a pas fait l’objet d’une concertation avec les parties prenantes et elle n’a donné lieu à aucun débat parlementaire. Or, la formation des maîtres est un enjeu national, car définir la manière de former les enseignants, c’est déterminer les formes que prendront l’éducation et l’instruction des jeunes générations pendant les quarante années suivantes…

Aucune réforme de l’importance de celle-ci ne devrait pouvoir se décider sans que les représentants du peuple aient à en débattre, à indiquer des orientations, voire à légiférer.

En cohérence avec les doléances exprimées par les universités et leurs présidents le 19 février dernier, nous vous demandons donc d’intervenir auprès du gouvernement pour qu’il suspende sa réforme, qu’il maintienne jusqu’en 2010 au moins les concours de recrutement dans leur configuration actuelle et qu’il mette à profit ce délai pour organiser la concertation et les négociations nécessaires pour concevoir, dans le respect des parties prenantes, une reforme digne de ce nom.
Nous vous demandons également de prendre position publiquement en faveur d’un débat parlementaire sur ce sujet de la plus haute importance pour l’avenir de notre société et vous saurions gré de nous faire connaître votre accord.
Vous remerciant de votre intérêt pour la formation des enseignants et, au-delà, pour l’école, veuillez croire à notre dévouement au service public d’éducation et à nos sentiments respectueux.

Coordination Nationale des Enseignants

Mastérisation : le chaos ...

Même le gouvernement s'y perd alors qu'il en est l'initiateur !!!
Voici 2 communiqués de presse élaborés par les directeurs des IUFM; le premier datant du 6 mars le second du 12 mars.

Mastérisation : la nécessité d'un engagement solennel en réponse à l'inquiétude des étudiants
Le 6 mars 2009
La Conférence des directeurs d’IUFM rappelle que, depuis 2003, elle s’est prononcée pour une formation initiale des enseignants universitaire professionnelle et sanctionnée par un diplôme de master. Cette position correspondait, et correspond toujours, aux attentes des institutions et des professionnels de l’éducation, des étudiants désireux de s’orienter vers les métiers de l’enseignement et de l’ensemble des citoyens, tous concernés par la qualité de la formation des enseignants.
La Conférence constate que l’actuel projet de réforme ministériel, censé présenter ces caractéristiques, loin de faire consensus, est l’objet de critiques et de refus aujourd’hui quasi unanimes.
Elle considère que les réponses insuffisantes apportées par les ministres aux questions posées par la Conférence des Présidents d’Université ne permettent pas de préjuger favorablement d’une sortie de crise.
La Conférence attire l’attention de tous sur l’inquiétude et le désarroi grandissants des étudiants dans ce climat de crise. Sauf à vouloir les détourner de leur projet professionnel, il est de notre responsabilité collective de mettre fin à l’incertitude concernant leur avenir et de préparer la rentrée universitaire sur des bases solides.
C’est pourquoi ce projet de réforme ministériel doit être, au mieux totalement revisité, ou pour le moins fortement réaménagé dans des dispositions transitoires. La Conférence des directeurs d’IUFM entend nourrir les débats de propositions constructives et sollicitera prochainement une réunion de travail avec les deux ministres dans cet état d’esprit.
Nous, IUFM, mettrons tout en oeuvre, comme nous l’avons fait par le passé, pour assurer une formation de qualité et nous demandons que les acteurs concernés prennent l’engagement solennel que tout étudiant, partout en France, pourra, à la rentrée de septembre 2009, trouver un dispositif de formation universitaire et professionnel permettant d’accompagner son projet vers un métier de l’enseignement


Mastérisation : sortir de la confusion et de l'incohérence
Le 12 mars 2009

Une situation extrêmement confuse, préjudiciable aux étudiants
La Conférence des directeurs d’IUFM constate que le projet de réforme du recrutement et de la formation des enseignants est aujourd’hui englué dans une confusion totale. L’absence de vision d’ensemble du dossier, l’empilement successif de mesures partielles le plus souvent en réponse aux revendications de tel ou tel groupe de pression ont plongé ce projet de réforme dans une totale incohérence. De ce fait, alors que l’économie de moyens financiers était l’un des effets attendus de la réforme, cette incohérence et les concessions qui ont été faites risquent de faire en sorte que cette réforme coûte plus cher qu’elle ne rapporte. Il est aujourd’hui trop tard pour une mise en oeuvre, en l’état, de cette réforme à la rentrée de septembre 2009, sauf à affaiblir considérablement la qualité attendue des nouveaux dispositifs de formation. L’éventualité d’une « année transitoire », mélangeant système actuel et projet de réforme risque de rajouter de l’incohérence. Dans ce contexte, les étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement sont aujourd’hui dans une incertitude qui les désoriente et les angoisse.

La nécessité d’une formation professionnelle universitaire
La Conférence des directeurs d’IUFM a toujours exprimé son attachement à la reconnaissance de la formation initiale des enseignants par un diplôme de niveau master. Elle rappelle son attachement à une authentique dimension professionnelle de la formation initiale. Or, à l’heure où les universités ont pour mission de développer les formations professionnelles, le risque de réduire la formation initiale des étudiants à une stricte dimension académique constituerait une régression qualitative considérable. Il convient :
que la formation des étudiants comporte de manière importante des dimensions professionnelles, didactiques et pédagogiques. que l’alternance demeure une modalité fondamentale de la formation ; il y a nécessité d’un volume significatif de stages, dans une véritable logique de formation et non pas pour remplacer des professeurs absents.
L’Etat doit assumer ses responsabilités en définissant clairement et promptement les modalités de la rentrée 2009-2010
La Conférence des directeurs d’IUFM en appelle solennellement à la sagesse des ministres pour que cette réforme soit totalement revisitée.
L’utilité d’un débat le plus large possible
Pour ce faire, la Conférence des directeurs d’IUFM demande à la Conférence des Présidents d’Université d’organiser, avec elle, de toute urgence, dans toutes les régions des États Généraux de la formation des enseignants. Des conclusions nationales, fondées sur des analyses rigoureuses et une consultation largement participative et démocratique devraient permettre de bâtir une réforme de qualité.

Jack Lang s'exprime à l'iufm d'Outreau face à la réforme

On avait pu comprendre la position de Jack Lang lors de son intervention le samedi 14 février : dans "on n'est pas couché" et un mois après, en ce vendredi 13 mars, cet homme politique intervient à l' IUFM d'Outreau.
La première vidéo retranscrit les propos de Jack Lang face à cette réforme insensée
http://www.youtube.com/watch?v=QSr68nupkXg&eurl=http://iufm6259.unblog.fr/2009/03/13/manifestation-debat-du-13-mars-2009-avec-jack-lang/

La deuxième vidéo retranscrit une conférence animée par les usagers de l'iufm.
Conférence abordant 4 thématiques importantes:
-DEBUTER EN CLASSE SANS FORMATION
-LE PROJET DE MASTERISATION
-QUEL AVENIR POUR L'ECOLE ?
-REFLEXIONS de personnes de divers horizons.
Cette conférence s'appuie sur des témoignages vidéos de PE 2 en stage filé qui ont eu la chance de NE PAS ETRE LACHER directement SUR LE TERRAIN en septembre dernier !!!
Intéressant à voir :
http://www.youtube.com/watch?v=ak2lZd__RCs&eurl=http://iufm6259.unblog.fr/2009/03/13/manifestation-debat-du-13-mars-2009-avec-jack-lang/

jeudi 12 mars 2009

le gouvernement semble faire un PAS EN AVANT

EDUCATION
Le monde.fr / 12 mars 2009
Xavier Darcos et Valérie Pécresse devraient faire, jeudi 12 mars, un "geste" significatif et conjoint sur le dossier de la "mastérisation", c'est-à-dire la réforme généralisant le recrutement des enseignants au niveau master, bac + 5, qui reste au cœur de la contestation universitaire.

Un communiqué commun du ministère de l'enseignement supérieur et du ministère de l'éducation devrait faire la synthèse des "avancées" obtenues dans les discussions informelles de ces derniers jours avec les syndicats d'enseignants et inviter les organisations syndicales à une nouvelle concertation.
"Réécriture", "remise à plat" ? Le choix des mots est crucial : personne ne doit perdre la face, en premier lieu Xavier Darcos. Le ministre de l'éducation refuse de reporter de 2010 à 2011 la première année d'application des nouveaux concours. Le gouvernement veut pouvoir dire qu'il réalise comme prévula mastérisation, et les syndicats veulent annoncer qu'elle est profondément rediscutée.
Le gouvernement propose d'abord un renforcement des possibilités de formation (familiarisation avec le métier d'enseignant) avant le concours, pour les étudiants en master 1 et 2 :
- En master 1, des stages d'observation et de pratique accompagnée de 108 heures. Ils pourraient concerner jusqu'à 100 000 étudiants.
- En master 2, des stages "en responsabilité" (devant une classe) de 108 heures également. Ils concerneraient 50 000 étudiants. Ils feraient l'objet d'un double accompagnement : sur le terrain par un professeur "référent" et à l'université par un maître de stage. Ils donneraient lieu à une rémunération (une fois 3000 euros).
Une série de mesures sont également attendues sur les modalités et le montant des bourses.
D'autre part, les possibilités de formation continue en alternance pour les reçus aux concours lors de leur première année d'exercice seront étendues, jusqu'à représenter de un quart à un tiers de leur temps de service.
Enfin, le gouvernement pourrait donner des garanties sur la revalorisation des débuts de carrière des enseignants.

Sur le même sujet :
Portfolio La mobilisation du monde universitaire reste forte
Décryptage Universités : pourquoi le gouvernement ne parvient pas à calmer la fronde
Les faits Le mouvement universitaire dans la rue
Témoignages "L'IUFM, ce que l'éducation nationale a de pire"
Document La lettre des "désobéisseurs pédagogiques" à Xavier Darcos

Le nouvel Observateur, 12 mars


ENSEIGNEMENT
30.000 à 60.000 manifestants pour la défense de l'Education
NOUVELOBS.COM 12.03.2009 09:26

Des manifestants ont défilé dans 21 villes, contre les réformes de Xavier Darcos et de Valérie Pécresse. C'est la deuxième plus importante mobilisation depuis le début du mouvement.
Entre 30.000 personnes selon la police et 60.000 selon les organisateurs ont de nouveau défilé, mercredi 11 mars, dans 21 villes, pour protester contre les réformes dans l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche, selon un décompte des bureaux de l'AFP.Tous les personnels de la maternelle à l'université étaient appelés à se mobiliser, pour la sixième journée de manifestations du mouvement entamé début février, par la FSU (première fédération de l'Education) et une intersyndicale de l'enseignement supérieur et de la recherche et de la coordination nationale des universités. Il s'agit de la deuxième journée ayant rassemblé le plus de manifestants, après celle du 10 février (43.000 à 100.000 personnes). Les autres journées avaient rassemblé 30.000 à 53.000 personnes le 5 février, 30.000 à 55.000 le 19 février, 17.000 à 33.000 le 26 février et 24.000 à 43.000 le 5 mars.
8.000 à 25.000 personnes à Paris A Paris, entre 8.000 personnes selon la police et 25.000 selon les organisateurs, surtout des étudiants et des enseignants-chercheurs, ont défilé mercredi après-midi de la Place de la République jusqu'à la Place de la Nation. Sur la banderole en tête de cortège, on pouvait lire "Ensemble de la maternelle à l'enseignement supérieur et à la recherche : pour la défense du service public". La manifestation s'est dispersée sans incidents peu après 18h.

Manifestations à Toulouse, Rennes, Marseille...
A Toulouse, entre 2.300 et 4.000 personnes, selon les sources, ont défilé de la place du Capitole à la place Jeanne d'Arc."Il y a un mépris du gouvernement vis-à-vis des étudiants alors que nous avons nos propres inquiétudes", a indiqué à l'Associated Press Ludivine Labbé, présidente de l'UNEF Midi-Pyrénées, précisant que l'université Toulouse II-Le Mirail était toujours fermée mercredi et l'université Toulouse III-Paul Sabatier bloquée par des étudiants.

A Rennes, 2.500 à 3.000 personnes, selon les organisateurs, entre 2.000 et 2.500, selon la préfecture, ont manifesté. Les enseignants et les personnels administratifs étaient largement représentés dans le cortège, aux côtés des étudiants et de quelques bambins en poussettes.Depuis près de deux mois, la capitale bretonne - 60.000 étudiants pour 210.000 habitants - vit au rythme des actions menées par quelques centaines d'étudiants, une à deux fois par semaine. L'université de Rennes II (Langues et sciences humaines) est toujours bloquée. L'IUT local a été fermé mardi par la direction et 37% des élèves ont voté le blocage de l'établissement mercredi.

1.000 personnes selon la police, 3.000 selon les organisateurs, ont également défilé mercredi dans les rues de Marseille.Les enseignants-chercheurs de l'université de Provence (Aix-Marseille I) ont annoncé qu'ils remettraient jeudi matin leur lettre de démission administrative sur le bureau de Jean-Paul Caverni, président de l'université.

A Lyon, les manifestants étaient 2.500 à 4.000, à Caen ils étaient 2.700 à 3.000, 1.000 à 1.300 à Poitiers, etc.

Incidents à Strasbourg
A Strasbourg, de légers incidents ont opposé, peu avant 16h mercredi, étudiants et forces de l'ordre, alors que ces dernières les empêchaient de parvenir jusqu'à la Place de la gare, a-t-on appris de source policière.Le début de la manifestation regroupant à la fois étudiants et enseignants, 1.800 à 4.500, s'était déroulé dans le calme entre la faculté de droit et la place Kléber. Plusieurs centaines de jeunes avaient alors décidé de poursuivre le mouvement, avant d'être bloqués par les forces de l'ordre.Les manifestations pour la défense de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, ont par ailleurs regroupé 400 personnes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et 300 à Besançon (Doubs), selon la police.

Les assistants de service social de l'Education en grève
Plusieurs syndicats d'assistants de service social de l'Education (FSU, CGT, Sud Education, FO) appelaient par ailleurs à la grève pour "exiger le retrait du dispositif des 'médiateurs de réussite scolaire'", annoncé par le ministre de l'Education Xavier Darcos en janvier.Ces 5.000 "médiateurs", recrutés en emplois précaires (emplois aidés), ont pour mission de lutter contre l'absentéisme scolaire des élèves dans des quartiers ciblés.
Une quarantaine de facs bloquées Le ministère de l'Education, pressé de toutes parts - présidents d'université, ensemble des syndicats - d'ouvrir des débats sur la réforme de la formation des enseignants des 1er et 2nd degrés, qui cristallise désormais la colère, devrait organiser une réunion.Elle aura lieu cette semaine, a-t-on affirmé au ministère, qui n'a précisé ni le jour ni le cadre précis des discussions.Selon la Conférence des présidents d'université (CPU), qui demande que soient présents Xavier Darcos, et Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, la rencontre pourrait avoir lieu mercredi prochain.Sur 70 des 79 universités de France métropolitaine pour lesquelles l'AFP a pu collecter des informations, 41 étaient touchées par la grève, totale ou partielle, et/ou des blocages, alors que 29 fonctionnaient normalement.

"Rien ne justifie de tels actes"
Les étudiants de l'université du Mirail (Sciences humaines, Lettres, Langues et Arts) bloquent les locaux de la faculté depuis vendredi dernier. Ceux de l'université Toulouse III-Paul Sabatier (Sciences) ont également tenté de bloquer mardi matin les locaux, a-ton appris auprès du rectorat. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a fermement condamné mardi les incidents qui se sont produits la veille à l'université de Toulouse-II-Le Mirail et estimé que "rien" ne justifiait "de tels actes".Valérie Pécresse "condamne avec la plus grande fermeté la violence et les dégradations conséquentes qui ont eu lieu à l'Université de Toulouse-II-Le Mirail", indique un communiqué de son ministère."Rien ne peut justifier de tels actes, qui sont contraires à l'esprit et à l'image de l'université", poursuit le texte. Dans ce communiqué, la ministre "réaffirme son soutien à l'ensemble des présidents d'université et adresse plus particulièrement un message de sympathie et de soutien à l'ensemble de la communauté universitaire toulousaine". A Montpellier II, le blocage de l'université a été voté mardi par une majorité d'étudiants réunis en assemblée générale.Le blocage, jusqu'à mardi 17 mars, date d'une nouvelle assemblée générale, a été voté par 505 étudiants, 458 se prononçant contre. Une manifestation était prévue mercredi à Montpellier réunissant étudiants, professeurs, personnels administratifs et formateurs de l'IUFM "pour le retrait des réformes en cours".

"Nuits des écoles"
A Paris, mardi, quelques 200 personnes - enseignants, étudiants - selon le collectif Sauvons l'université, 150 selon la police, s'étaient rassemblées, à l'appel de Sud Education devant le rectorat, près de la Sorbonne, rue des écoles (Ve arr), en présence d'un important dispositif policier.Par ailleurs des assemblées générales se sont tenues dans les universités. De même, plusieurs instituts universitaires de technologie (IUT) ont été bloqués, à "Rennes, Brest, Nantes, Montpellier, Toulouse, Nîmes, Valence, La Roche-sur-Yon", selon l'association des directeurs d'IUT (ADIUT).Enfin des "nuits des écoles" (occupations, pique-niques), à l'initiative de divers collectifs, se sont tenues dans la soirée de mardi dans plusieurs régions de France. (Avec AP et AFP)

mercredi 11 mars 2009

Marseille, journée d'action du 11 mars

Regardez bien cette photo :
Manif à avignon début février

Regardez cette vidéo :
extrait de la chaine télévisée LCM
http://www.laprovence.com/articles/2009/03/11/754749-Region-en-direct-Vu-sur-LCM-les-enseignants-et-etudiants-battent-le-pave.php


Manif à Marseille le 11 MARS Avignon y est présent !!!!!!! Merci à notre représentant !

L'iufm de marseille :



Oui belle journée d'action pour l'éducation, les journaux en parlent

Voici un aperçu au niveau national :

http://www.laprovence.com/articles/2009/03/11/754699-France-Universites-6e-journee-de-manifestation-a-Paris-et-en-province.php

Compte rendu AG du 11 Mars

Nous avons commencé par faire le point sur notre mobilisation (plus ou moins active) d'hier et d'aujourd'hui, puis avons prolongé sur les actions à mener la semaine prochaine dont l'organisation du 19 MARS.

Hier, Mardi comme tous les Mardi : manif hebdomadaire, nous nous sommes retrouvés une trentaine; de fait la manif en ville a été remplacée par une sensibilisation des automobilistes au carrefour de l'Iufm. Cette action a été perçue comme efficace dans l'ensemble, la plupart des gens sont avec nous, cela s'est déroulé dans un esprit festif (comme on a l'habitude de le faire depuis le début de la mobilisation!)

Aujourd'hui Mercredi, comme tous les Mercredi 13H : Assemblée générale pour faire le point de ce qui a été fait antérieurement et SURTOUT prise de décisions pour les actions futures.
Malheureusement nous étions 10 dont deux PE 2.
Au vue de ces deux jours la mobilisation semble s'être essoufflée pendant les vacances. Si l'on veut LE RETRAIT DE CETTE RéFORME POUR LA RENTRéE 2009 et ainsi plus de place au concours 2009, il faut que l'on retrouve notre dynamisme et volonté du début de mouvement.

Certainement l'approche du concours blanc joue dans nos disponibilités à se mobiliser donc espérons tous ensemble que dès mardi prochain, (le concours blanc achevé) nous sommes unis dans cette lutte qui nous concerne tous.

Ce dont on a parlé :

* Les PE 2 :
- Sensibiliser les PE2 à notre mouvement amorcé le 4 février
- Joindre les PE2 à notre mouvement.
Il a été convenu que les PE 2 qui le souhaitent diffuseraient des tracts auprès de leurs écoles de stage filé le vendredi pour certains et lundis pour d'autres afin d'informer les parents d'élèves.

* La journée du 19 MARS
Parcours prévu : départ 10H Préfecture Chabran en direction des allées de l'oulle / pont de l'Europe
En ce qui nous concerne nous avons fixé le rdv à 08H30 à l'IUFM pour partir à 9H00 précises de l'iufm. On se dirigera en ville à pied avec nos pancartes, chants et instruments bruyants et GILETS JAUNES.

Il a été jugé nécessaire de refaire des banderoles pour cette journée d'action d'une part car il faut impérativement que l'IUFM ne soit pas fondu dans la masse professionnelle qui sera présente, et d'autre part pour refaire la "décoration" du grillage de l'iufm.
On a donc besoin de draps (hopital, hotel...), cartons et d'un peu de disponibilité de chacun pour constituer ces banderoles.

De plus, nous ne savons pas encore si tous les cours sont suspendus ce jour, tenez-vous informés.

IL EST ESSENTIEL DE "BOOSTER " LA MOBILISATION POUR LES 2 SEMAINES QUI VIENNENT (celle en cours et celle qui vient) CAR LE GOUVERNEMENT SEMBLE ENTENDRE LE MOUVEMENT ET LAISSE ESPERER L'EVENTUELLE POSSIBILITE D'UN RETRAIT OU AMENAGEMENT DE LA REFORME DE FORMATION DES ENSEIGNANTS. (Le ministère de l'éducation en discute le 16 mars.)

Point postif :

aujourd'hui encore la presse parle de nous; article sur "La marseillaise" (un mois et demi après l'amorcement du mouvement, le mouvement s'est généralisé à de nombreux iufms et les journées d'actions se sont multipliées.)

DONC BATTONS-NOUS UN MAXIMUM CES DEUX SEMAINES POUR APRES, SE CONSACRER AU CONCOURS qui approche à grand pas.
N'oublions pas que nous nous battons pour défendre aussi les valeurs de l'école, lieu où nous allons passer une grande majorité de notre vie! Avons-nous envie de travailler dans un lieu qui se démentèle? ...

PE1,PE2, formateurs, ON COMPTE SUR VOUS !

Si vous avez des questions à propos du mouvement n'hésitez pas à nous contacter sur l'adresse mail : www.mobilisation.iufm.avignon@gmail.com ou à l'IUFM.

mardi 10 mars 2009

Petit rappel sur la réforme pour bien comprendre

TOUT ce que vous souhaitez savoir sur la REFORME de la FORMATION des ENSEIGNANTS … SANS OSER le DEMANDER !

OUI, une réforme de la formation et du recrutement des enseignants du primaire et du secondaire était souhaitée et nécessaire.
MAIS la réforme décrétée, loin de répondre aux demandes et critiques exprimées depuis des années, risque d’aggraver les difficultés des enseignants débutants et de détériorer le service public d’enseignement.

En effet, cette réforme dénommée « masterisation » (parce qu’elle instaure le recrutement à bac + 5 donc au niveau master 2) :

1/ Supprime l’année de stage post-concours indispensable à l’apprentissage du métier (les actuelles années « PE2 » ou « PCL 2 »).

2/ S’appuie sur un changement des épreuves du concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré NON concerté avec les formateurs et universitaires.

NOUS EXIGEONS le retrait de la REFORME du recrutement & de la Formation des enseignants, POURQUOI ?

PARCE QUE cette réforme est :

- INCOHERENTE et IMPOSSIBLE pour les « étudiants ».

Conduite dans l’urgence, la précipitation et l’improvisation, elle superposerait au cours de la même année (master 2ème année, soit lors de la cinquième année après le bac) :
* la préparation au concours d’enseignant,
* la formation au métier d’enseignant
* des travaux d’étude et de recherche
Une telle situation détériorerait à la fois l’apprentissage du métier et la qualité de la recherche universitaire.

- DISCRIMINANTE SOCIALEMENT pour les « étudiants ».

Alors que les professeurs « stagiaires actuels » (PE2 ou PLC2) BENEFICIENT d’une année de formation en alternance rémunérée au cours de laquelle ils prennent régulièrement des élèves en tant qu’enseignant (le stage filé et les stages massés), ils devraient, avec le projet de réforme :

* Assumer financièrement l’allongement de deux ans supplémentaires de leurs études ;
* Rentrer BRUTALEMENT dans le métier, après avoir réussi le concours (l’année « master 2 »), sans prendre comme aujourd’hui progressivement la classe lors de stages.


- IRRESPONSABLE, SURPRENANTE et DANGEREUSE pour les élèves.

1/ Elle permettrait, en supprimant l’année de formation professionnelle, que des enseignants non formés puissent prendre leurs fonctions dès la rentrée 2010 :

* En effet, peut-on imaginer que les compétences des enseignants se trouveraient améliorées du seul fait d’une éventuelle élévation des connaissances théoriques alors qu’une formation professionnelle nécessite d’être basée sur l’alternance « stages en classes » - « cours en institut de formation ».

* De plus, rappelons que la critique essentielle faite à la formation des enseignants consistait précisément à dénoncer son aspect « trop théorique ».


2/ Soulignons ensuite que toutes les professions qui s’occupent de « l’humain » (médecins, infirmiers...) ont des écoles professionnelles après les études universitaires et les concours de recrutement : l’Education Nationale serait la seule Fonction Publique sans École de Formation !


- MENACANTE pour l’ensemble du métier « ENSEIGNANT » !

De façon TRIPLE :

1. La précarisation du métier :

Car elle ouvrirait la possibilité aux titulaires d’un « master éducation » ayant échoué aux concours de faire valoir leur diplôme professionnel pour assurer des fonctions d’enseignement sous statut précaire...

2. L’exacerbation de luttes internes dans les écoles (l’enseignement dans le 1er degré) :

Après l’organisation des « aides aux soutiens », la participation aux « stages de remises à niveaux sur temps hors-scolaires », qui ont vu des confrontations entre enseignants très fortes dans les écoles, VIENDRAIT s’ajouter la question de l’indice de rémunération de chacun : « diplômé de master » contre « non diplômé » !
Nb : c’est un « remake » du passage « instituteur – PE » qui se profile…

3. La fin de la formation continue sur « temps scolaire » :

* AVANT, cette année et les précédentes, la formation continue est...

- Moment de souffles permettant aux PE d’échanger entre eux - avec des formateurs ; de s’interroger sur leur quotidien (ses limites, ses réussites)...

- Moment permettant au METIER d’avancer ! Les PE se forment . La mutualisation au sein des écoles de ce qui a été vécu – construit en stage le démontre bien...

* DEMAIN, elle sera... sur temps HORS-scolaire pour beaucoup... puis exclusivement !

Et moment de « validation d’acquis d’expérience » / « de cours à l’université » pour obtenir une équivalence Bac + 5 » et les indices salariaux correspondants...



Extrait du blog de l'IUFM de Livry